Chicago : l'arrivée d'une nouvelle route pour conteneurs modifie considérablement la chaîne d'approvisionnement

Chicago : l’arrivée d’une nouvelle route pour conteneurs modifie considérablement la chaîne d’approvisionnement

La région métropolitaine de Chicago s’apprête à inaugurer sa première route maritime pour conteneurs, avec la construction d’un nouveau terminal maritime international à Burns Harbor, dans le Nord-Ouest de l’Indiana. Mais quelle sera l’impact de ce développement sur une région principalement reconnue comme l’un des principaux carrefours ferroviaires des États-Unis ?

Points clés

  • La nouvelle route maritime pour conteneurs à Burns Harbor, Nord-Ouest de l’Indiana, devrait être opérationnelle en 2026.
  • Environ 25 % de tout le trafic ferroviaire de marchandises aux États-Unis traverse la région métro de Chicago.
  • Des innovations comme des technologies de navigation et des services de brise-glace aideront à surmonter les défis actuels de la voie maritime du St. Laurent.
  • La diversification des transports allègera les congestions ferroviaires et routières et améliorera la fiabilité des chaînes d’approvisionnement.

Contexte et impacts de la nouvelle route

Environ 25 % de tout le trafic ferroviaire de marchandises aux États-Unis transite par la région métropolitaine de Chicago, servant de principal point de transfert entre les réseaux ferroviaires de l’ouest et de l’est de l’Amérique du Nord. Cependant, le transport de marchandises par voie maritime représente un défi majeur, souligne Robert Khachatryan, PDG de Freight Right Global Logistics, en raison des difficultés posées par la voie maritime du Saint-Laurent, un ensemble d’écluses et de canaux reliant les Grands Lacs à l’océan Atlantique.

La voie maritime du Saint-Laurent présente deux problèmes principaux : ses passages étroits ne permettent que le passage de navires de 226 mètres de long, beaucoup plus petits que les mastodontes de plus de 300 mètres devenus courants dans l’industrie du fret. En outre, la glace hivernale peut souvent paralyser les activités de transport dans la région pendant des mois.

Bien qu’un seul nouveau terminal le long du lac Michigan ne puisse pas résoudre tous ces problèmes à lui seul, Khachatryan affirme que c’est tout de même un pas important dans la bonne direction. « Ce nouveau terminal à Burns Harbor représente un changement significatif dans le paysage logistique de la région métropolitaine de Chicago, renforçant la connectivité et la capacité de la région pour le commerce international. »

Innovations et infrastructures

Le nouveau terminal comportera des « améliorations d’infrastructure significatives » spécialement conçues pour permettre aux plus grands navires d’accoster au port. Cela inclura des technologies de navigation pour aider les navires à passer en toute sécurité par les canaux étroits, une surveillance météorologique en temps réel pour planifier les défis saisonniers, et des services de brise-glace pour prolonger les périodes opérationnelles du port jusque pendant les mois d’hiver. Le terminal disposera également d’une installation de fret à conteneurs administrée par U.S. Customs and Border Protection, ce qui rationalisera les processus du port et réduira les retards dus aux obstacles réglementaires.

Développement et diversification des routes

Avec la capacité de transporter plus de marchandises par voie d’eau, la région pourra en tirer des avantages tout au long de sa chaîne d’approvisionnement. « Le développement de nouvelles routes efficaces à travers les Grands Lacs allègera les congestions dans les corridors ferroviaires et routiers traditionnels, » déclare Khachatryan. « Cette diversification des options de transport réduira les goulets d’étranglement et améliorera la fiabilité des chaînes d’approvisionnement. »

Ports of Indiana-Burns Harbor prévoit que le nouveau terminal sera opérationnel en 2026. L’autorité portuaire a également annoncé en juin 2024 un projet de 25 millions de dollars pour ajouter trois nouveaux postes à quai et deux nouvelles gares de triage, augmentant ainsi sa capacité de traitement des wagons de 1 200 %.

Les commentaires pour cette publication sont fermés.